Crime et Chatiments ( Chroniques Québécoises 14 )

Je retourne à mon récit en différé de ce long weekend trépident  pour un titre qui en surprendra sûrement beaucoup .
Mais parfois les évènements se bousculent devant nous sans que nous les maîtrisions, car pour le crime celui-ci est bien réel et les châtiments plus évasifs. Ce matin du Samedi en effet, après une courte nuit j'eus la surprise de découvrir la rue devant mon hôtel,  barrée par un imposant cortège de policiers; un crime à eu lieu cette nuit même à cinquante mètres à peine ; une demie heure après mon retour ...
Curieuse et troublante impression que de penser cette jeune vie arrachée à portée de regard  du lieu de notre soirée, cruelle destinée de nos vie fugitives...Je pensai alors à cette scène saisissante de l'admirable film d'Ariane Mnouchkine "Molière" ou la fête des Rois dans l'insouciance de l'instant laisse passer le regard sur le corps sans vie d'un misérable .
Parfois le voile de la fête se déchire pour laisser filtrer un peu du tragique , notre vie est comme une sorte de théâtre, où est le réel ?






Sans rien oublier de ce choc, je me décidai à une visite des quartiers ouest de Montréal entre jardins et sexshops , comme si la vie, la jouissance , le plaisir,  devaient toujours prendre le dessus : "Eros et Thanatos" quand tu nous tiens...

Bal des supplices 2010; premières impressions, et surprises inattendues

L'âme encore rêveuse et embuée de la soirée de la veille, je me hasarde aux impressions immédiates; exercice que je redoute, préférant  la lente infusion des souvenirs qui estompe les parfums les plus grisants pour en révéler les saveurs cachées .
Mais je ferai une exception pour ce soir ; poussé par un besoin indicible d'écrire et de tromper les dernières heures de ce froid et gris dimanche de Septembre .
Que dire de ce deuxième passage au Bal des Supplices qui boucle une intense année de voyages dans ma planète fétichiste ?
Le plus évident est que tout se suit et rien ne se ressemble, l'enthousiasme ébloui qui avait suivi la soirée de 2009   semble s'être approfondi sans que ma flamme ne s'en soit pour autant éteinte et pourtant que  de différences , et que de nouveautés !
La salle tout d'abord , bien que le "Red Room" n'ai pas changé de place; est comme bouleversé; l'espace public et des shows a été diminué; une grande salle supérieure à été aménagée en donjon plus intime et plus calme à l'étage . Les deux niveaux communiquent par un vaste escalier au bas duquel le bar à été installé. Dans le prolongement de celui-ci , des portes a double battant permettent d'accéder à un espace fumeurs qui donne directement sur l'extérieur; l'idée est en vérité excellente car, ce lieu  permet les rencontres et les discussions qui auront été si fructueuses ce soir .
Un seul regret pourtant , l'aménagement du podium réservé au shows est tel qu'il ne permet pas  rendre les spectacles parfaitement visibles, au delà du deuxième rang du public, je n'aurai donc pas eu la chance de voir la plupart des performances dans de bonnes conditions et en particulier le show des créations de Rubear que j'attendais avec intérêt , connaissant déjà l'originalité inspiratrice de ce couturier Russe du latex .
Il a également manqué ce je ne sais quoi d'étincelant aux spectacles, propre a échauffer l'atmosphère comme y était parvenu  l'éblouissante "RubberDoll"  l'année précédente .
Une mention particulière pour la musique absolument grisante et remarquable et aussi pour la très belle qualité des tenues, pour un "dress code" finalement très bien respecté .
Mais par dessus tout , mon enthousiasme va aux rencontres et aux multiples contacts que j'ai pu y faire; ce qui est sans doute pour moi le plus important .
Beaucoup d'italiens et de fétichistes du Sud de la France sont venu ce soir à Lyon y apportant leur chaleur et leur goût des relations humaines, j'aurai ainsi passé plus de temps à parler qu'a danser ...Ces moments là sont finalement les plus précieux, je remercie ainsi tous ceux avec lesquels j'ai pu partager ces délicieux moments ; que ce soit Femme-fétichiste, dont je reparlerai certainement bien vite , mais aussi Golatex, Miradomina et son compagnon , Ennos Nocta la créatrice inventive de bijoux gothique, la charmante Maryline qui a coiffé et maquillé les modèles françaises de ce soir bien entendu mes amis KT et Lorantus et tous ceux avec lesquels j'ai pu goûter quelques moments de notre passion commune qui me convainc chaque jour , que la réussite d'une soirée tient essentiellement à la qualité de son public, sujet sur lequel je reviendrai encore inlassablement et sans doute aussi à la prochaine édition du Bal des Supplices ....

Bal des supplices 2010, comparaison n'est pas raison


Déjà fin septembre , tout file si vite , je réalise que cela fait un an que je me suis lancé dans ce tourbillon d'évènements qui a commencé par cette soirée extraordinaire de 2009.
Pourtant je m'efforce de ne rien comparer , pour moi chaque soirée est différente et unique, et ce qui importe n'est pas la comparaison ou je ne sais quelle notation qui m'indiffère, mais de goûter pleinement l'instant présent .
J'aime à penser que j'aurai plaisir à y retrouver mes amis KT et Lorantus avec lesquels j'ai passé tant de moments délicieux et sans doute Femme-Fetichiste et je l'espère tant d'autres, car notre monde est riche de découvertes et de surprises, et après une quinzaine si laborieuse et intense j'ai un grand besoin d'évasion .
J'aime le Bal des Supplices car cette soirées est joliment folle et grivoise, suffisamment intime pour que l'on s'y reconnaisse; suffisamment animée que l'on s'y abandonne...

"Il n'est de richesse que d'hommes" (Chroniques Québécoises 13)











J'ai emprunté cette citation à Jean Bodin, philosophe oublié mais si fécond , je voulais ainsi illustrer la place pour moi si importante de tous ceux qui font la réalité de ces évènements sans lesquels en fait rien n'est possible, foule d'anonymes et pourtant si remarquables par leur bon goût, leur sens de la représentation et de la fête et peut être plus innovateurs et surprenant que les stars des podiums.
Ce qui est encore l'un des points remarquables de ce weekend de Montréal est l'absence de distance entre ces modèles qui défilent et ceux qui les admirent et les acclament, nous nous melons les uns aux autres , pas de mépris , pas de distance feinte et artificielle, cet incroyable sens de l'accueil ne se dément en rien ici au Québec !

Première soirée à l'Olympia (les shows)










Première soirée à L'Olympia (Chroniques Québécoises 12)


L'Olympia sera le cadre privilégié des trois soirées de ce weekend,c'est une salle immense , et totalement polyvalente, transformable , tantôt en salle de cabaret comme pour cette soirée dont ce sera le thème, tantôt en immense piste de jeux avec espace donjons, un grand podium et de multiples recoins pour la détente ou les rafraîchissements , et pourtant si l'espace est immense il reste parfaitement approprié à l'évènement et au nombre des invités déjà très nombreux ce soir.
Cette première soirée reste pourtant sage , consacrée aux défilés des très nombreux créateurs qui ont été invités ce soir avec comme maîtresse de cérémonie la très belle Jean Bardot moulée dans une magnifique robe fourreau blanche en latex.
Je n'ai jamais été un inconditionnel des ces présentations de mode qui n'ont d'autres originalité que de voir défiler certes de très beaux modèles mais souvent sans véritable originalité .
Pourtant ce soir en dépit d'une certaine longueur je dois avouer que le rythme des passages est endiablé, les défilés se succèdent avec rythme et efficacité , souvent associé à une véritable mise en scène . Et mention toute spéciale une place non négligeable est faite aussi à la mode masculine.
J'ai souvent sur ces pages ralé sur cette quasi exclusivité des images et des modèles réservés aux femmes, il ne s'agit pas d'en contester le bon goût, mais je me demande parfois si les créateurs de latex réalisent que les hommes sont aussi de très grands consommateurs de cette matière pour eux même ou leur compagnes, je m'étonne toujours qu'aucun n'ai saisi cette opportunité pour des créations originales,ah si j'en avais le talent !...
Un dernier mot enfin pour saluer ce public si chaleureux là encore ! Un accueil délicieux et de multiples contacts dans une foule bigarrée parée de tenues souvent éblouissantes de créativité et de raffinement , finalement la mode comme toujours est dans la salle pour qui sait regarder .

Songe d'araignée (Chroniques Québécoises 11)

Mon hôtel joui d'une situation admirable, et j'ai la chance d'avoir une des chambres les plus élevée, je ne cesse de me perdre a admirer le formidable paysage urbain qui s'offre à moi , chaque heure du jour ou de la nuit , chaque nuage, lui donne un aspect changeant , étonnant décor mouvant d'architectures immobiles...
Plaqué à la vitre je rêve de m'envoler de toits en acrotères comme un Spiderman qui m'a inspiré ces modestes images dont je précise qu'elles ont été réalisée sans trucage sauf un peu de correction automatiques de "photoshop"



Miroirs verticaux ( Chroniques québécoises 10 ; 2ème partie)






Miroirs verticaux ( Chroniques québécoises 10 ; 1ére partie)







Que serait une ville Nord-americaine sans ses gratte-ciels ? Nouvelles tours de Babel, symboles de l’arrogance et de la puissance de l'Argent-Roi, mais aussi de cette incroyable croyance en la suprématie de l'homme sur les éléments ...
Pourtant à Montréal leur masse si imposante n'est nullement écrasante , la ville se déploie aussi bien vers le ciel qui reflète chacun des détails architecturaux des anciennes pierres que vers le sol dans un incroyable dédale de cités commerciales souterraines, communiquant entre elles, d'îlot en îlot, et dont l'utilité est plus certaine lors des hivers rigoureux .
Tout proche de mon hôte
l le centre de la ville appelle mes pas , je me tords le cou a regarder vers le ciel , les reflets renvoient d'autres reflets , je ne sait plus si le vide est au dessus de moi ou à mes pieds .