Dernier tango au Cléopâtre (Chroniques québécoises 8)

Le Café Cléopâtre , ou club Sin ou encore Cleo's Bar, est le cabaret mythique de la scène fétichiste et alternative de Montréal, celui d'où tout est parti; il en est le creuset et il suffit de s'arrêter dans ce lieu pour en comprendre les raisons . En plein coeur du quartier des artistes cet établissement semble comme le dernier bastion de la révolte à l'avancée inexorable des vaste tour toute proches qui l'écrase déjà de leur masse .

Éric Paradis l'organisateur émérite du Montréal Fetish Weekend annonce très vite la couleur , ce lieu qui sent bon le vieux bois poli de ses planches et le cuir de ses banquettes en cuir , ce lieu si pittoresque; est condamné.

Dernière ironie du destin c'est ici que commence

vraiment cette sixième édition du Fetish Weekend , mais cette soirée sera sans doute la dernière; même si la Loi à donné raison à ses défenseurs le poids des intérêts économiques l'emporteront , mais c'est dans la fête et la joie que doit ce célébrer cet enterrement comme un ultime "pied de nez" !

C'est aussi pour moi le premier contact avec la scène fétichiste québécoise pour une soirée plus intime presque familiale ou la chaleur de l'accueil est immédiate .

Car voila bien les premières caractéristiques de cet évènement que j'ai tant attendu , la chaleur, la convivialité la simplicité , a peine dans la salle les discussions se nouent ainsi que le plaisir de voir venir un de ces cousins de France que ce soit des organisateurs ou des invités , je me sent immédiatement plongé dans mon élément. Tout ici est accessible simple comme naturel et si j'ai un conseil très amical a donner aux organisateurs d'évènements fétichistes en Europe et en particulier en France; de grâce ! inspirez vous de nos amis québécois ! Ici aucune distance chacun se salue et se présente avec aisance et je n'ai jamais vu a ce point les organisateurs si disponibles simples et amicaux alors même que l'évènement est sans doute l'un des plus important de la

scène fétichiste mondiale .

Éric Paradis lui même me souhaite la bienvenue comme s'il me connaissais de longue date et j'ai l'honneur de quelques mots de compliments de la sublime Jean Bardot superbement vêtue d'un catsuit noir sublime.

C'est comme porté par cette vague de sympathie que j'assiste aux premiers shows.

Une nonne grivoise se pâme dans une robe de velours noir sublime de vers qui pourrais être ceux de Sade et comme convulsée de désirs j'effeuille dans une danse à l'érotisme intense, la suivent dans des shows des plus débridés plusieurs transsexuels mêlant, humour, provocation et une sensualité certaine au milieu d'un public hilare !

Le premier contact est totalement convaincant et chacun ne cesse de me dire que cette soirée ne sera en rien comparable au suivante , la fête ne fait

que commencer !