Pourquoi tant de soirées ? (Chroniques québécoises 17)

Si je n'y prend garde je serai encore en Décembre à me demander tout ce que je voulais écrire sur ce weekend de Septembre , je suis bien conscient que cela n'aurait plus grand sens ; sauf pour moi ; car je le confesse je suis encore un peu à Montréal
je reprends donc le cours de mon récit la veille de cette troisième soirée du Samedi 4 septembre , la pénultième  .
Je  regrouperai  dans ce billet aussi mes sensations de la soirée du Dimanche; car il y a plusieurs points communs mais avec un peu de ces épices qui permettent d'en différencier les saveurs. Il y a toujours des correspondances entre une soirée d'un Samedi ,folle comme toute grande soirée; et une soirée du dimanche plus voluptueuse sans doute parce que c'est la dernière avant le retour à la vie de tous les jours.
La folie de ce Samedi est excitée par des shows parfois très explicites et souvent très amusants,  je pense particulièrement à deux d'entre eux:
 dans le premier un homme en tenue latex intégrale est attaché au milieu de la scène , les bras au dessus du corps, comme en vue d'un étrange sacrifice; deux créatures en longs manteaux  et masque d'Anubis apparaissent alors et dans un déchaînement frénétique pour lui arracher par lambeau ses vêtements puis se livrent avec leur jouet à des jeux facétieux et hautement érotiques, créant ainsi une atmosphère lubrique à laquelle l'assistance répond comme en écho.
dans un autre show , c'est Steffy , la rubberdoll de l'après midi qui a son tour se fait effeuiller avec humour et fougue par une Jean Bardot électrique.
Partout dans la salle la chaleur est palpable, les jeux et les regards s'entremêlent dans un joyeux cohu-bohu; la fête du Samedi atteindra encore un degré de plus avec l'arrivée inopinée d'invités de marque.
Le Samedi est aussi une soirée de représentations, chacun a revêtu ses plus beaux atours, les flashs crépitent de toute part contribuant encore au magnétisme irréel du moment.
Autant de soirées et autant "d'after"; à 3h00 en effet on change de lieu on  se dirige à quelques mètres vers "l'Olympus" une boite sélect de Montréal pour finir la nuit jusqu'aux lueurs de l'aube; le lieu est magique, immense, composé de plusieurs salles grandes comme des hangars aménagés de multiples recoins cosy et même d'un donjon sublimement meublé par ses organisateurs, la foule des fétichistes bigarrés se mêle ici au nombreux public de la boite pour le plus grand bonheur de tous; y apportant une touche plus mystérieuse et échevelée, dans un mouvement frénétique  scandé par la musique psychédélique qui envahi les corps et les esprits .
Jamais je n'aurai pensé qu'il soit possible de vivre autant de soirées à la suite sans en ressentir la fatigue , comme maintenu dans une fiévreuse tension de plaisir et de transe .


La soirée du Dimanche clôturera pour moi ce marathon volontaire , après toutes les rencontres du "fetish walk " ; elle est  déjà teintée de la nostalgie de la fin du séjour, on se plaît a des moments plus intimes et plus sensuels, chacun le remarque , le temps pourrait se suspendre pour quelques heures encore dans un luxe suave et oublieux du monde, avec un maître de cérémonie comme "The Richard" en grand Dracula   pour un dernier bal des vampires .

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