Vertige du vide.

Quatre jours d’une séparation annonciateurs de jours encore plus longs et redoutés, quatre jours entre insomnies et sentiments confus de qui me troublent hors de toute raison et sans remède possible.
Je dois l'admettre je suis en deuil, le plus redoutable, le plus inattendu le plus intolérable car j'en suis aussi l'artisan et  rien ne me permet plus le moindre espoir meme le plus infime, meme le plus fou .Et pourtant je ne peux m'y resoudre !
Car cette perte est la plus douloureuse et celle qui me dépossède le plus complétement , alors même la mort ne me permettrait pas de la rejoindre.

je pense alors à ce si beau poème de Wystan Hugh Auden; "Funeral Blues"


              " Arretez les pendules, coupez le téléphone,
                Donnez un os au chien, qu'il cesse d'aboyer;
                Faites taire les pianos; et sans roulement de tambour,
                Faites sortir le cercueil avant la fin du jour .

                Que tournent dans le ciel les avions en pleurs,
                Qu'ils y griffonnent les mots IL EST MORT
                Nouez de voiles noir les colonnes des édifices;
                Gantez de noir les agents de police.

                Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
                Ma semaine de  travail, mon dimanche de sieste,
                Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson;
                Je croyais que l'amour était pour toujours; j'avais tord .

                A quoi bon les étoiles à présent ? Eteignez-les toutes !
                La lune, qu'on la remballe ! Qu'on décroche le soleil !
                Videz-moi l'océan ! Arrachez-moi ces arbres !
                Car rien de bon ne peut advenir désormais . "

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire