Illusions.

La lumière de ce matin traversait les persiennes des volets clos de la chambre l'éclairant d'une lumière diffuse. Tandis que je tournais la tête, je regardais avec envie la catsuit couleur chocolat qui luisait pendue au portique comme une peau souple. Il me sembla alors que son torse se soulevait doucement comme s'il elle respirait, parcourue d'une vie propre qui m'invitait au rêve.
Elle était neuve, je ne l'avais porté qu'une fois pour un weekend fetish entre amis et j'en avais apprécié la coupe parfaite et la finesse de la matière qui accentuait toutes les sensations du toucher au point que je l'ai gardé comme collé à ma peau une partie de la nuit qui avait suivit.
Mon amour dormait encore mais je fut saisi de l’irrépressible envie de me saisir de la combinaison et de me glisser à l’intérieur de son enveloppe, sans un bruit pour accentuer alors davantage l'excitation qui me faisait frissonner.

Je me souvint alors de ce qu'elle m'avait dit; " tu peux mettre cette tenue quand tu veux mais souviens toi que moi seule déciderais quand tu pourras l'enlever, fais ton choix et assume ! "

Elle dormait encore profondément, il était tôt et je me dis que je pouvais me lever doucement, décrocher le latex du cintre et m'en revêtir dans la salle de bain puis me glisser dans le lit prés d'elle et attendre sa réaction, on verrait bien .

Je sentirais sa main au hasard me cherchant dans les draps et sursautant légèrement à la surprise de ce toucher inattendu, ses doigts chauds caressant mon torse, glissant le long de mes cuisses, se refermant vivement sur mon sexe déjà dressé dans le latex. Elle plaquerait ses seins sur ma poitrine au moment de se lever et toute la chaleur de son corps m'envahirait de désir dans une première étreinte .

Peut être m'inviterait elle au bain, je me loverais derrière elle tandis que l'eau tiède coulerait sur nos corps enlacés jusqu'à ce qu'elle décide de libérer la fureur de mon désir.
Peut être déciderait elle de me laisser encore de longues heures dans mon armure de plastique souple et luisante, titillant parfois mes fantasmes d'un regard, d'un caresse ou d'une contrainte puis faisant mine de les ignorer pour augmenter en moi encore la tension de mes convoitises jusqu’à ce que je la supplie de me libérer et d'exhaler mes vœux  .  Elle pourrait jouer longtemps à ce délicieux supplice.
Peut être alors finirait elle par choisir de se vêtir à son tour d'une robe ou d'une catsuit et me dévêtirait pour se livrer enfin à moi dans l'exacerbation de ma concupiscence .

Je me retournait dans le lit elle n'avait pas bougé si ce n'est le souffle régulier de sa respiration qui soulevait son beau corps nu lové dans les draps noirs; on était encore aux premières lueurs du matin.




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