Fetish Lover Diary II


Au moment où je reprends le cours de ce blog pour évoquer ma passion fétichiste et donc pour parler à la première personne, ce qui est de nature à intéresser le moins possible mes éventuels lecteurs; je ne peux m’empêcher de songer à certaines inspirations.
Finalement elles pourraient assez facilement illustrer ce curieux paradoxe de l’écriture intime en période de trouble.
Pour l'une plutôt optimiste c'est la lecture du " Voyage autour de ma chambre" de Xavier de  Maistre, cet aristocrate du XVIIIe s’était vu infligé une peine d'emprisonnement de 42 jours pour duel. Il entreprit alors un voyage aussi savoureux qu'exotique, entre les rayons de ses livres, les paysages de ses gravures. Parfois un joli pied féminin apparaissait à une fenêtre et provoquait l'envol des fantasmes de l'auteur capable de décrire chaque courbe de cette jambe dans de voluptueuses pensées.

Et puis je pense à cette oeuvre plus contemporaine de Pascal Quignard, dont la lecture m'avait captivé il y a quelques années; "les tablettes de buis d'Apronenia Avitia". Ce livre est aussi un journal ou cette romaine ne parle que de choses "futiles", sa cuisine son jardin, des recettes de beauté, tandis qu'autour d'elle son monde, celui de la fin de l'Empire romain, s'effondre.

En toute modestie, je m'identifie bien à ces deux personnages, car écrire sur le fétichisme en ce moment, relève à la fois de l'inconscience ou de l'inconsistance. Au-dessus de nos têtes, tournoient les oiseaux de mauvais augure nous annoncent  la fin de ce monde pour une nouvelle période de chaos pire que tout ce que l'humanité aurait connu.

Si nos civilisations ne peuvent survivre à quelques semaines d'inactivité alors que pendant le siècle précédent nous avons connu deux guerres totales une épidémie plus violente encore et une crise économique, alors c'est qu'elle ne valait plus grand chose et que nous devons en imaginer une autre. Ce Journal n'est qu'un journal, il en a toutes les faiblesses et les légèretés.

Ce matin je pense que peut-être, dans quelques heures, pendant le répit que nous offre la sieste de notre fille, j'enfilerais cette nouvelle catsuit de chez Libidex. Elle est vert-bleu métallisée tirant plus sur le bleu. Elle est la tout prêt, posée sur une chaise elle a encore quelques traces du talc du fabricant. Cela fait quelques jours que j'attends ce moment, parfois je m'en saisis pour en respirer le parfum brut, pour en sentir la souplesse. J'ai hâte de me glisser à l'interieur pour m'y enfermer et laisser mon corps à sa merci. C'est une catsuit de bondage, avec des boucles, des liens, des zips, il y aussi une cagoule que j'ai achetée il y longtemps pour parachever les sensations d'abandon au plaisir...
Il y aura donc peut-être une suite à ce billet.


Google translate.

When I resume the course of this blog to evoke my fetishist passion and therefore to speak in the first person, which is likely to interest the least possible my possible readers; I can't help but think of some inspirations.
Finally, they could quite easily illustrate this curious paradox of private writing in times of trouble.
For a rather optimistic one, it is the reading of "Voyage autour de ma chambre" by Xavier de Maistre, this 18th century aristocrat was sentenced to 42 days imprisonment for dueling. He then embarked on a journey as tasty as exotic, between the shelves of his books, the landscapes of his engravings. Sometimes a pretty feminine foot appeared at a window and provoked the fantasies of the author capable of describing each curve of this leg in voluptuous thoughts.
And then I think of this more contemporary work by Pascal Quignard, whose reading had captivated me a few years ago; "Apronenia Avitia boxwood tablets". This book is also a newspaper where this Roman only talks about "futile" things, her cooking her garden, beauty recipes, while around her her world, that of the end of the Roman Empire, is collapse.
In all modesty, I identify well with these two characters, because writing about fetishism at the moment, is both unconscious or inconsistent. Above our heads, the ominous birds are spinning, announcing the end of this world for a new period of chaos worse than anything that humanity has ever known.
If our civilizations cannot survive a few weeks of inactivity whereas during the previous century we knew two total wars an even more violent epidemic and an economic crisis, then it is that it was not worth much and that we must imagine another. This Journal is only a newspaper, it has all its weaknesses and lightnesses.
This morning I think that maybe, in a few hours, during the respite offered by our daughter's nap, I would put on this new catsuit from Libidex. It is metallic blue-green with more blue tints. She is very ready, placed on a chair, she still has some traces of the manufacturer's talc. I've been waiting for this moment for a few days, sometimes I grab it to breathe the raw scent, to feel its suppleness. I can't wait to slide inside to lock myself in and leave my body at his mercy. It is a bondage catsuit, with buckles, ties, zips, there is also a hood that I bought a long time ago to complete the feelings of abandonment to pleasure ...
So there may be a follow-up to this post.

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