Le Quartier des artistes en sursis (Chroniques québécoises 7)

Mon Hôtel est le point de départ de bon nombre de mes balades, c'est une grande tour de béton presque isolée au coeur du quartier alternatif de Montréal et je dois reconnaître que son choix par les organisateurs du Fetish Weekend est particulièrement judicieux. Dans le prolongement de la rue Sainte-Catherine un autre quartier populaire semble vouloir résister à la pression des premiers buildings du centre ville tout proche.
La plupart des immeubles de brique, voient leur délabrement et leur misère habillés d'un incroyable manteau de tags et de peintures,debordant parfois même les panneaux de circulation jusqu'aux poubelles, comme si la peinture voulait recouvrir le ciel lui même pour un exorcisme à la menace toute proche des bétonneurs.
Montréal est en effet une ville en pleine mutation, une lutte sourde se livre entre les artistes et autres alternatifs et les promoteurs, lutte perdue d'avance je l'apprendrai le soir même; il reste cependant que le quartier des artistes crie sa révolte dérisoire dans un monde flottant et éphémère et comme une fille de joie impudique et libre, d'une beauté brutale et saisissante .

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