Des hommes essayent du latex pour la première fois.

 J'ai trouvé une petite pépite sur Youtube moi qui croyais que toutes les vidéos au sujet du latex avaient été impitoyablement supprimées, force est d'admettre que certaines ont échappé à la chasse aux sorcières.

J'ai décidé aussi d'être plus actif sur ce blog et un peu moins sur un certain réseau, commençant  par un grand F comme foutre, tant les commentaires y sont affligeants surtout en cette période pré-électorale. Je partagerais sur ma page les articles et mes petits états d'âme et comme faire l'effort de la lecture, même courte, est déjà une barrière naturelle à la bêtise, je me sens plus en harmonie avec ce que je suis.

L'idée de cette vidéo est de recueillir l'avis d'hommes qui essayent du latex pour la première fois, c'est assez amusant et bienveillant, mais cela mérite l'examen. Je crois que si l'on m'avait interrogé à ce propos j'aurais certainement ajouté une autre sensation immédiate et irrépressible qui aurait justifié probablement la censure de l'hébergeur.



Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant



 J'avais pensé un autre titre à ce billet, comme " tel est pris  qui croyait prendre, et puis les vers de Verlaine se sont imposés pour évoquer ce que le poète insinue à mots joliment ciselés. Et quand l'on sait que le plus grand amour de sa vie n'était certainement pas la femme qu'il nomme mais plus surement un autre homme; cela interroge.

Mais trêve de digressions, allons droit au but puisqu'il s'agit bien d'aborder; la pénétration !

 Depuis plusieurs semaines ma compagne m'interdit de la pénétrer quand nous faisons l'amour. Enfin quand je dis qu'elle m'interdit de la pénétrer c'est seulement avec cette chose que nous avons entre les jambes et qui fait office du cerveau chez nous, les hommes.

Finalement si elle consent à jouir c'est uniquement de la manière qu'elle désire. je précise immédiatement qu'elle ne m'interdit pas de jouir, cruelle épreuve rien que d'y penser. Non au contraire je dois aussi jouir: soit que je me caresse dans mon latex devant elle  soit qu'elle me caresse soit qu'elle y applique un de ces jouets vibrants irrésistible… Je dois jouir après qu'elle ait joui, je dois attendre mais je ne dois pas me soustraire à cet "ordre" impératif.

Je l'implore en général de m'entrebâiller sa porte, je tente de tirer la  languette de ce zip  désespérément fermé, j'ai envie de la forcer, de la retourner, de lui lier les bras et d'atteindre l'accomplissement de ce que provoque, crescendo, mon excitation. Elle refuse de m'y autoriser.

Finalement je m'exécute, à la fois frustré et heureux de cette frustration. A l'exception d'un certain nombre de mes congénères, je ne suis pas trop de ceux qui forcent les portes qu'on leur interdit. Non seulement je n'ai jamais confondu les " non" avec les "oui" mais je crois qu'il faut souvent que j'entende "oui oui oui" pour assurer ma décision et croyez-moi ce doute intérieur n'est pas toujours un avantage.

Bien que je m'en défende je suis cependant comme la plupart des hommes, je laisse mes désirs l'emporter sur ceux de celle que j'aime. J'aime faire l'amour en latex, sans doute trop. Cela me rassure sur ma seductivité. En lisant un article de Marie Hermann à ce sujet je dois bien convenir qu'il s'agit d'une forme de convention, bien rythmée et finalement bien égoïste. Que savons-nous des désirs  mystérieux et angoissants pour nous, des femmes? Nous saisissons par brefs instants de lucidité qu'ils sont bien plus complexes, bien plus riches et subtils et bien plus variés que ce que nous imaginons.

Qui sommes-nous en réalité pour imposer nos dictats à l'autre moitié de nous-même ? Et pourtant, par je ne sais quelle abnégation, elles nous donnent souvent la clé de leur secrètes alcôves, peut-être que ce petit article sera l'une d'elles.

Je joins le lien pour l'article en question et un petit bonus quand j'aurais l'autorisation…

Et j'ai eu l'autorisation.





https://cqfd-journal.org/Penetration-j-ecris-ton-nom



Fouette ta langue !

J'ai reçu via un réseau social bien connu une proposition à laquelle, et pour une fois, je n'ai pas pu résister de répondre.

Je ne dis trop rien depuis longtemps au sujet de tous ces bavardages sur le BDSM et le fétichisme mais la perche était trop longue pour ne pas la saisir.

Je vous restitue le texte( il n'est pas long 50 mots) dans son intégralité sans rien y changer hormis le nom que j'ai modifié par courtoisie.


" Bonjour très chère

J'espère que vous allez bien

Ravie de vous lire et entamer plus . . Je suis XX dominatrice très expérimenté en quête de sont future toutou pour faire partit de mon cheptel. sous mon emprise totale .

Merci de me répondre

Au plaisir en attendant de recevoir ta candidature. "

Et voici ma réponse.

Madame je vous remercie de votre intérêt pour ma personne, chose à laquelle je m'étais déshabitué depuis quelque temps.

Sans doute avez-vous imaginé en regardant mon profil de fétichiste une tendance à la soumission, ce qui est une idée préconçue partagée par beaucoup.

Je ne la renie pas, mais cette forme particulière de "soumission" mérite d'être discutée et développée. Je ne suis en effet ni un adepte des tapettes sur le postérieur ni des vidanges de portefeuilles. Hélas cela me semble difficile avec vous dès lors que votre profil est privé.

En outre je vous ferais respectueusement observer que je ne présente pas de candidature mais que c'est vous qui me sollicitez.

Enfin, croyez bien que je suis autant attentif à la maîtrise du corps, que de l'esprit. Vous concevrez que six fautes d'orthographe, de grammaire et de ponctuation en cinquante mots, refroidissent une hypothétique intention de me livrer à vous.

 




Les racines de mes fantasmes (1). Zip...Zip… ZIP !!

 

J'ai assisté il y a quelques jours à un de ces débats-live qui fleurissent sur les réseaux sociaux. Et c'est lui qui a inspiré cette série que je commence aujourd'hui.

Oh ce n'était pas un de ces débats sans début ni fin organisé par un de ces aigris qui passe des heures à assouvir sa haine recuite et alcoolisée contre un milieu fetish et BDSM qui ne l'aurait pas reconnu, il a plusieurs décades, à sa juste valeur. 
 Non c'était un débat plutôt intéressant qui interrogeait les adeptes de notre monde sur l'ouverture aux plus jeunes de nos pratiques.

Une question était en fait sous-entendu, de quand dans nos souvenirs remontaient nos fantasmes. Et également doit-on s'interdire de penser qu'ils auraient pu remonter à notre adolescence voire même plus tôt encore? 
 Je ne sais pas si cela surprendra mais pour moi c'est évidement le cas et il m'a fallu du temps pour poser des mots et comprendre qu'en fait cette forme de sexualité n'est ni une déviance ni une perversion mais seulement une autre voie. Je pense que plusieurs articles ne suffiront pas à en remonter le fil intime.

Parmi ces racines il y a eu mes lectures; et je pense ce matin à un roman que j'ai lu et relu adolescent, "le meilleur des mondes" d'Aldous Huxley. 
Il y a de nombreuses pistes de lectures de cette œuvre visionnaire et parmi elles une lecture véritablement érotique surtout pour l'adolescent que j'étais, déjà titillé par la découverte de la sexualité.

Huxley habille ses personnages de combinaisons à glissière pour symboliser comment l'Etat mondial et oppresseur est centré sur l'efficacité et la productivité des citoyens qu'il contrôle. Il faut pouvoir enlever ses vêtements ou les revêtir rapidement par une fermeture à glissière.

Il y a beaucoup de zips En particulier dans cette scène où Lenina entre dans un vestiaire pour une scène de sexe rapide et intense. Zip zip zip, les vêtements glissent le long des corps!

La fermeture éclair devient la forme symbolique de l'aisance et du plaisir. La fermeture éclair est intimement associée dans mon esprit à cette combinaison presque futuriste dont je rêvais m'habiller et que je découvrirai pleinement plus tard, avec le latex. Mon fétichisme était en germe avant même que je ne le pratique, à 14 ou 15 ans.

Ce fantasme est aujourd'hui toujours intensément présent. 
Rien de plus excitant que de se glisser nu dans ma catsuit en latex, cette armure souple et sensuelle. Rien de plus excitant que de sentir ses ongles crisser le long du zip de mon entrejambe.
Rien de plus excitant que de faire glisser le zip le long de son dos, de la dévêtir ou de la vêtir.
Il y a de nombreuses variations à cet imaginaire et j'en garde pour plus tard.

Pour aujourd'hui je partage ces images nouvellement retravaillées de mon inspiratrice adorée qui me semblent dans le "thème".











La preuve par l'image.

L'avantage de l'image c'est qu'elle facilite la lecture…
Il me suffit de voir combien de personnes ont pu lire l'article précèdent pour m'en convaincre, mais c'est de bonne guerre.

Alors ce matin je vais faciliter la lecture et pour moi le travail, car je réalise que je n'ai que très peu publié de photos de mes shootings. Que ce soient ceux auxquels j'ai participé comme modèle occasionnel ou accessoire en latex ou que ce soient ceux que j'ai commencé à faire depuis quelques années. Ce serait dommage qu'il n'y en ait plus de trace.
En reparcourant le fil de ce blog je constate par exemple que presque toutes les vidéos fetish que j'avais partagées ont été supprimées.

En quelques années à peine, le sexe sur internet est omniprésent mais aussi pourchassé avec ardeur surtout lorsqu'il s'agit de sexualités différentes et bien sur parmi celles-ci le fétichisme et pour parler de celui que j'aime et que je pratique (ou toujours) celui du latex mais le raisonnement vaut également pour le BDSM.
On s'arrache " Cinquante nuances de gris" ses trois gentillettes adaptations cinématographiques remplissent les salles mais on ne voit que peu de site dédié et peu de blog ou alors il faut les chercher longtemps.

Le fétichisme prétend se démocratiser, des célébrités se hasardent de plus en plus a le porter comme une matière ordinaire comme pour en rejeter sa dimension érotique; et cependant ce qui en est pour moi la substantifique moelle; à savoir un érotisme intense est refoulé aux pratiques privées et si possible discrètes.

Alors je vais les publier ces images, au moins elles seront là tant que ce blog restera, et lui aussi a bien failli disparaitre il y a quelques années.

J'ai retrouvé ce matin ces images d'Eric Bonzi avec Apoutine Choux. Nous partageons une longue histoire d'amitié avec Eric, lui que je tiens pour l'un des meilleurs photographes avec lesquelles j'ai eu l'occasion de "travailler". Il me semblait à mes débuts, totalement inaccessible, il est devenu un ami et je lui dois ce qui était inimaginable.

Ces photos elles sont comme je les aime, simples, sans extravagances dans les tenues sans volonté de mode ou de buzz, juste totalement suggestives d'un couple qui se fond dans le désir par le truchement du latex.

Je me souviens encore de ce shooting, de ce lit de fer grinçant qui menaçait de s'effondrer à chacun de nos mouvements, de la chaleur du moment qui faisait suinter la transpiration de mon corps par le zip de ma combinaison et de mes tentatives pour cacher le bouillonnement de mon désir pour celle qui se lovait et se glissait entre mes membres. Pour la petite histoire,

Eric avait même dit plus tard qu'il pensait que j'étais venu.
Cela donne trois images seulement et celles-ci font partie de mon petit panthéon personnel.









Lis moi si tu p(v)eux.

Partager des passions, des envies ou des fantasmes, était l'une des vocations de ce blog.
Une façon aussi d'inviter à la fantaisie entre rêve et réalité.
Il ne faut cependant pas imaginer qu'un tel "investissement" personnel se fasse dans la facilité.
S'ouvrir à son regard et à celui des autres est une épreuve, et souvent je rechigne.
Quiconque n'a pas connu le vide de la page blanche ne peut me comprendre.
Usé aussi  par un certain conformisme du quotidien je me suis tu.
Et je ne réagis que par soubresauts dans ce blog qui est toujours en sursis et peu lu.

Toutefois, au milieu de ce désert de la pensée j'ai cru voir une oasis.
Un projet de récit que j'écris souvent pendant mes moments d'insomnie.
Niché encore au cœur de mon esprit, il prend doucement forme.
Et petit à petit des chapitres naissent de fantaisies que je n'ai pas souvent exprimées.
Mais je n'ai pas encore trouvé toute la cohérence pour un récit long. 
Echapper à la niaiserie ou au conformisme n'est pas toujours facile.

De ce projet je souhaiterais organiser un récit plus long, par chapitres.
Elaborer ce qui sera peut-être un petit livre ou une nouvelle.
S' éloigner de tous les clichés ressassés autour du fétichisme est aussi un défi.
Il y aura aussi une part plus ou moins importante pour des épisodes de ma vie.
Rarement j'écris sans laisser sans laisser des pistes pour ce (eux) qui ne touche de près.
Et pour cela il faudra aussi se rappeler de ce que j'ai déjà écris dans ce blog. 
Si toutefois l'on accepte d'imaginer plusieurs lectures.

Pour ceux qui me connaissent ou qui me suivent, ils savent que j'aime une certaine forme de jeu.
Le genre de jeu de mots et d'allusions qui sont aussi la marque de la richesse de notre langue.
Ultérieurement, je donnerai des clés pour ceux qui en auront la curiosité.
Suggérer plutôt que d'expliciter à toujours été ma préférence.

J'espère bien sûr plus d'échanges à ce sujet.
Et je suis bien conscient que le format du blog n'est pas le plus adapté.
Finalement ce qui est le plus facile est une lecture courte et illustrée comme une BD.
En réalité j'avais pensé à ce type de format pour un autre genre d'univers.
Raconter une histoire ou plusieurs histoires autour du fétichisme me sont accessibles.
Assembler un récit illustré ou dessiné est au-delà de mes compétences.
Il faut savoir commencer modestement et persévérer.

Généralement je ne me livre pas ici à de telles digressions.
Rares sont devenues mes interventions sur les réseaux sociaux.
Et cependant je ne pense pas avoir perdu cette part de rêve qui a longtemps dicté ma vie.
Vous vous étonnerez de ce curieux article, et pourtant il y un sens et pour moi de l'espoir. 
Et pour cela il ne faut pas toujours se satisfaire des lignes trop droites…

Nuits bleues.


 Je les attends autant que je les redoute ces nuits bleues, ces nuits du désir contenu ou interdit ces nuits de frustration choisies ou imposées.

J'en entends des discours sur le latex et ses plaisirs de seconde peau, mais imagine-t-on à quel point ce plaisir peut être poussé jusqu'aux limites du supportable.

J'aime dormir en latex, pas simplement un boxer ou un petit teeshirt, non j'aime dormir en catsuit intégrale, le corps totalement enfermé dans la combinaison et parfois avec les gants et la cagoule. J'aime faire l'amour en latex et garder ma tenue le reste de la nuit, prolonger le plaisir dans mes rêves, sentir le corps chaud de ma partenaire, rester dans la moiteur de nos liquides partagés.

Mais parfois la nuit prend une forme inattendue; c'est une nuit bleue. 

Il y a une semaine à la demande ma compagne j'enfilai une catsuit, une de celles que j'aime, moulante et intégrale métallique bleue pétrole. Aisé et confortable c'est un parfait playsuit. Je l'attends une partie de la soirée puis dans le lit mais elle me dit vite que nous ne ferons pas l'amour ce soir, que je ne la toucherai même pas, par contre elle souhaite que je reste enfermé dans mon latex toute la nuit, sans prendre d'autre plaisir que celui d'être dans du latex.

Puis hier l'intensité des quelques jours passés prend un autre tour. J'enfile la même tenue que celle qui était restée là, sur le pied du lit, orpheline de la nuit précédente presque tiède encore. Elle consent cette fois aux caresses jusqu'à sa propre jouissance, je retiens le mien mais alors que je m'apprête à la prendre elle m'interrompt soudain.

Son plaisir accompli je devrais encore retenir le mien peut-être jusqu'au lendemain ou plus tard encore. Je ne la toucherai plus et je ne me caresserai plus, tendu dans l'excitation de la jouissance retenue jusqu'alors et désormais impossible.

Je sais qu'elle entend mon désir et qu'elle entend l'exciter encore, elle sait que je brule au moins d'achever dans le latex intégral mon plaisir inassouvi, et cette fois interdit; alors comme la précédente fois commence la nuit bleue.

Je rêve dans un demi-sommeil de lieux étranges où je divague, j'entends le crissement de mon armure souple de latex à chacun de mes mouvements. Je ressens sa caresse à chaque frôlement, mes nerfs semblent achever leurs terminaisons dans cet exoderme sensible. Tantôt j'ai chaud et puis froid, le latex me dévore et m'empêche de dormir puis m'assomme d'épuisement.  Je me réveille soudain au contact de ses cuisses chaudes, je me contiens entre deux mondes, aux premières lueurs du jour le reflet du latex accentue ses reflets azurés de cobalt sombre. J'ai envie de me laisser aller aux fantasmes. Je la vois arracher ma tenue dans un gémissement de plaisir pour à la fois m'en libérer et m'en frustrer davantage dans cette aurore fiévreuse et caoutchoutée.




Invitation au grand soir.

 Je ne sais pas si c'est un effet du confinement mais jamais on 'a autant investi dans le latex que ces dernières semaines. Et à coté de cela dans les nouveaux produits numériques; car quitte à rester chez soi, voyager moins ne plus faire de soirées fetish, limiter les shoots; autant réinventer ce qui peut l'être; c'est bon pour nous et si ça l'est un peu aussi pour d'autres alors pourquoi s'en priver.

On a déjà essayé de courtes vidéos avec plus ou moins de bonheur car la technique n'est pas encore là et tout s'apprend et quand je vois certaines productions de vidéos fetish je pense que l'on peut y arriver aussi.

On va commencer modestement tout le monde ne s'appelle pas Latex Lucy ou Bianca Beauchamp mais autant mêler le plaisir au plaisir; et puis je vous avouerai que l'on a pas mal d'idées en tête toutes aussi salace les unes que les autres. 

Ca fait du bien et pas qu'au corps.

Je sais que l'on n'a rien inventé, mais quand même ça manque des vidéos latex comme celles de Valentina par exemple.

On va essayer de faire ce que j'aime du suggestif, peut-être moins selon nos inspirations, seulement pour donner envie de se projeter dans nos fantasmes et certaines collaborations choisies ne sont pas exclues. Commençons sagement.

 


Pour se lubrifier l'esprit et l'imaginaire.

 Ce sera un petit partage court ce soir, d'abord parce que mon ordinateur me fait des misères et ensuite en raison d'une grosse fatigue que mon hypocondrie me fait immédiatement passer pour le Covid. J'essaye de provoquer une libido en berne et je lis ce petit fascicule acheté hier en librairie pour un prix à peine plus élevé qu'un paquet de cigarettes ...



Il y a beaucoup de pépites à commencer par l'introduction:

LUBRIFIER vient du latin lubricus qui signifie " glissant" et a donné le mot lubrique, auquel est adjoint le suffixe-fier, parce que pourquoi en avoir honte?

LUBRI(QUE) FIER; fière d'être lubrique." ( oui l'auteur est une femme).

Je crois d'ailleurs qu'il n'y a que les femmes pour parler aussi directement de leur intimité.

" je veux pouvoir être une femme raffolant de sexe, mais pas constamment sexualisée. Être abstinente sans être une male baisée.

Je revendique le droit d'être parfois mal baisée, de le faire par habitude, pour l'entretien, et que ce soit tout juste bien. sans révélation tantrique.

Je veux pouvoir baiser souvent sans être une salope, être une salope sans être une soumise, être soumise les mains attachées les yeux bandés les mains multiples sans me sentir en danger. Je veux pouvoir me donner, coucher par intérêt ou par ennui, me faire payer.

Je veux le sexe en entier, je veux tester mes limites, je ne veux pas tout faire, je ne veux pas me forcer et qu'on me force, je veux dire " oh oui" et " certainement pas", je veux dire "non" et ne pas avoir à le répéter …"

Faut-il être femme pour dire cela ? Je pense que mon amie pourrait faire sienne, bien de ces phrases je pense que j'en fais mienne un certain nombre.

Mon seul regret pour cet ouvrage, rien sur le latex ! Surprenant non ? J'écrirais bien une suite mais l'autrice n'apprécierait pas je lui suggèrerais alors. En tout cas vous pouvez lire sans modération pour lubrifier les prochaines soirées de confinement.

O fantasma.


 J'ai pensé ce matin que le titre de ce film Portugais pouvait parfaitement illustrer ce petit article.

Je suppose que peu de personnes connaissent cette œuvre à l'atmosphère étrange, presque muette qui met en scène un jeune gay qui déambule dans les rues crépusculaires d'une Lisbonne presque abandonnée où hurlent des chiens errants.

Particularité, forcément évocatrice pour moi, il est revêtu d'une combinaison de latex noire et semble se perdre dans une recherche sans fin de lui-même et du plaisir. je m'y retrouve parfois, pas toujours, mes fantasmes de sources diverses, je navigue entre des courants contraires.

Je l'avais dit je pensais écrire de courtes histoires fantasmatiques,  qui sait s'ils elles sont réelles, imaginaires ou à venir, rêver ne nuit point. elles surgissent de mes songes de ceux qui m'agitent au petit matin ou au milieu de la nuit; alors commençons ! 

 - "Ce matin elle me dit qu'elle avait envie de tester les limites de ma passion pour le latex pour me frustrer dans une épreuve de son choix, et que selon le résultat elle apprécierait du bénéfice car toute épreuve à sa récompense si on la franchit.

Je devrai porter toute une journée une catsuit intégrale sous mes vêtements et ce pendant une journée de travail ordinaire. A priori cela devrait me plaire mais tout le monde sait que porter une catsuit plusieurs heures peut vite devenir insupportable. Alors pour corser les choses il devra s'agir d'une tenue intégrale avec les pieds et que l'on enfile par le cou pas si confortable finalement, elle voulait s'assurer  que je ne serais pas tenté  de l'ouvrir par moments soit  pour respirer soit me libérer de la contrainte . Pour seule concession je ne porterai pas de cagoule et pas de gants et devrai rester totalement invisible à d'autres yeux que les siens.

Elle trouve amusant aussi l'idée que la couleur ne soit pas celle que l'on voit habituellement portée par des hommes mais une couleur plus "flash" plus "fifille" une de ces couleurs que j'aurais presque honte de dévoiler. Elle me dit sourire à l'idée que l'on me demande d'ouvrir ma chemise pour découvrir que je suis habillé d'une tenue violette, ou rose ou vert-grenouille, elle imagine avec plaisir la honte que je pourrais alors en ressentir d'être ainsi dévoilé... Elle me dit qu'elle choisirait elle-même.

Elle sait que je vais aimer ressentir la contrainte du latex dans chacun de mes mouvements, quand je conduirai, quand je marcherai quand je traiterai mes dossier le plus sérieusement possible ou quand je m'entretiendrai au téléphone ou avec ma secrétaire. De temps à autre elle attisera l'attente, en me demandant de me caresser pour m'exciter et de lui envoyer une photo ou une petite vidéo et pour s'assurer que je respecte sa demande et ce au moment où elle le demande.

Elle sait aussi que par instants je n'aurai qu'un souhait celui d'enlever cette tenue qui colle si vite à la peau ou compresse certaines parties du corps parfois de manière intolérable il faut bien l'admettre. Le latex intégral est vite oppressant on peut en quelques secondes de distance mourir de chaud ou grelotter de froid. 

Mais l'épreuve  c'est de différer l'instant de la jouissance de la contenir jusqu'au moment qu'elle aura choisi. Elle sait les effets immédiats que provoque en moi le latex, elle sait qu'il est aussi le signal du jeu du plaisir alors je devrai attendre tandis qu'elle attisera toute cette journée mon envie. Attendre mon retour au soir, attendre la fin du repas et des tâches quotidiennes. Enlever mes vêtements du jour sur le lit mais peut-être attendre encore une partie de la nuit ou la nuit entière tandis que je tressaillirai à chacune de ses caresses sur ma peau emprisonnée par le caoutchouc . 

Alors, peut-être se glissera-t-elle à son tour dans une tenue,  peut-être fera-t-elle glisser ses doigts le long de la fermeture éclair de l'entrejambe en faisant crisser avec ses ongles chaque aspérité du zip et dans la moiteur du plastique chaud ouvrira la porte enfin à mon impatiente soif .