Ô latex, je t'aime autant que je peux te haïr.
Qu'as-tu fait de moi ? Un esclave ?
Moi qui m'en défends souvent, il y a pourtant une part de vrai. Puis-je concevoir la sexualité sans le latex ? Tout en aimant autant les deux ; j'avoue que la question me tracasse entre l'essentiel et le véhicule de ce qui reste toujours au cœur de moi. Le sujet sans l'objet et l'objet qui sublime le sujet. Il y a longtemps que je n'ai pas écrit et il y a longtemps que je rumine la question. Freud a défini le fétichisme par l'objet ; le truchement par lequel seulement le plaisir se réalise. Il avait peut-être raison, ce vieux pervers.
J'aime sans l'objet et je me libère encore plus par l'objet, il abolit mes frontières intimes. Seul celui qui vit cela peut le comprendre. J'ai tellement cherché et douté. Je crois atteindre mon but, il m'échappe, et j'ai pourtant atteint bien des fantasmes qui me paraissaient impossibles.
Une seule mérite ma gratitude.
J'ai fait de belles choses ont je me souviens chaque fois et chaque fois je rêve les revivre.
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