Entre vulgarisation et vulgarité.

 


C'est une nouvelle campagne de publicité qui fait parler d'elle dans le milieu des fétichistes. Une publicité qui s'affiche dans les métros et les arrêts de bus de la région parisienne; elle se décline sous forme de trois tableaux représentant un homme et une femme en combinaison et cagoule noire qui ressemblent à du latex, mais qui n'en n'est pas, et qui distillent le message que ces personnages seraient des victimes consentantes et masochistes de leurs syndics.

cela se veut humoristique, un peu choquant aussi, il faut bien attirer l'œil du chaland, par des images que l'on ne voit que rarement sur la place publique. Certains s'en réjouissent, louant les vertus de la "démocratisation" du fétichisme et du BDSM.

Personnellement je n'y vois rien de bon si ce n'est de véhiculer encore et encore ces bons vieux clichés des fétichistes. Et oui ces tordus sont tous des masochistes qui aiment qu'on leur fassent mal et qui sont suffisamment bêtes pour ne pas s'en rendre compte. Le fétichiste du latex est donc un soumis malgré lui, il prête à rire , il est même ridicule avec ici des tenues mal coupées et des chaussettes ou ses charentaises tuent-l'amour. Le cliché est bien connu, il n'y a pas grand risque à stigmatiser cette pratique, il n'y aura pas de mouvement de masse pour protester contre cette publicité.

J'ai toujours redouté cette idée de banaliser le fétichisme du latex j'ai encore cette image d'une pseudo domina et de son soumis en latex sur le plateau d'Hanouna, regardé comme des animaux de cirque sans aucune bienveillance ni intérêt. le ridicule ne tue pas, il simplifie. Pour vivre heureux, vivons cachés !





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